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Traumacoma
11 juin 2010

Crime et complicité

monstre

J'ai senti le serpent se glisser sous mon sein, j'ai senti son venin contenu ramper sur ma poitrine chaude, vers mon cœur offert, fébrile, hagard, enfoui... Dès lors, je pu respirer, dès lors, je ne pus respirer...
Comme si j'avais empoigné moi-même la fourche du diable, moi-même invitant le loup à manger à ma table, tout en sachant que ce sera moi... Son festin.
Moi aussi je suis un démon, et les démons ont aussi un cœur... De chair et de sang. D'eau et de feu.
D'amour et de boue...
Tout laissait présager le crime et pourtant, c'était si doux de se laisser marquer par le mal, de subir sa tentation. la pire, la meilleure. Elle nourrissait ma vie pendant qu'elle me  l'ôtait.  Le mal continuait son ascension sur mon corps submergé par ce désir posthume, et n'osaient se faufiler les idées claires vers mon cerveau embrumé. 
Le démon savait, le démon ne se défendait point, le démon s'autodétruisait et se réanimait. Le démon aimait. Voilà sa croix.

Et continuait la vipère de faire son nid, et continua l'araignée de tisser sa toile. Quelque part, un agneau gémissait et la mante religieuse emplit l'espace de son chant macabre.

 

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